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Podcast #13 Vivre les émotions face aux autres, en public

Hello, j'espère que tu vas bien ! Ravie de te retrouver dans ce nouvel épisode du podcast. Je reçois régulièrement des questions sur les réseaux, en privé ou autre par rapport au fait de vivre les émotions quand on est entouré, au boulot, en public ou en train de marcher dans la rue. C’est souvent là que ça bloque. On parle de plus en plus de comment vivre et libérer les émotions et ça c’est génial car c’est tellement précieux !


L’émotion ne se contrôle pas : elle se vit !


Si tu connais un petit peu mon travail et que tu m'écoutes régulièrement, tu sais que je ne parle jamais personnellement de gestion des émotions ou du contrôle des émotions : pour moi, une émotion ne se gère pas et ne se contrôle pas ! C'est une énergie en mouvement donc elle se vit. L’intention, c'est de la laisser traverser et de la vivre pleinement. Comme on en parle de plus en plus, beaucoup de personnes parviennent aujourd'hui à mieux vivre les émotions de manière individuelle, c’est-à-dire quand on est à la maison, chez soi. On a les espaces pour, les outils… et puis on n’a pas le regard des autres qui peut intervenir. Mais la question c’est : comment je fais pour les vivre en public du coup ? Quand je suis entouré, en plein repas de famille ou peu importe ? C'est ce que je vais essayer de mettre en lumière dans cet épisode pour te donner un maximum de clés et d'outils ! Après, on est tous différents et je le rappelle à chaque fois mais c'est vraiment important : on est tous uniques, on a tous des besoins différents et complètement personnels.


C’est sûr que j'aimerais vraiment pouvoir te dire de vivre les émotions pleinement face à l'autre, même quand tu es dans la rue, au cinéma, dans une réunion, au boulot etc. Et oui, évidemment, on va en parler. Mais en même temps, on n’est pas dans un monde de Bisounours et mon but n’est pas d’idéaliser les choses. Aujourd’hui, je m'autorise certes énormément à vivre les émotions même quand je suis entourée, mais il arrive encore que je me dise “Mince, là comment faire ?” et je les vis donc finalement après. Je vais un petit peu préciser tout ça plus tard mais donc voilà, soyons aussi conscients de notre réalité sans aller dans les extrêmes. Et j'ai envie de te donner des clés que tu vas pouvoir appliquer et pas des illusions car on n'est pas au pays des licornes donc revenons sur Terre !


J'ai vraiment envie de prendre des pincettes dans tout ce que je vais partager parce que ça va aussi énormément dépendre du contexte, de la situation, de plein de choses car il y a plein de facteurs qui entrent en compte. Donc là, je vais essayer d’être générale et après, c’est à nuancer, d’accord ?


Nommer l’émotion et lui donner de l’espace


J’espère qu'un jour on arrivera dans notre société à vivre pleinement les émotions peu importe les circonstances, peu importe avec qui l’on est. Qu'on puisse pleurer au cinéma tous ensemble avec des boîtes de mouchoirs intégrées dans les sièges de cinéma ! Qu'on puisse vraiment vivre les émotions et les exprimer même si on est dans une réunion par exemple, que l’on puisse exprimer le moindre malaise. Je l’enseigne quand je parle du protocole de libération des émotions et j'en parle beaucoup dans le programme FLOW par exemple mais c’est déjà super de nommer l'émotion et de pouvoir dire “Je ressens de la honte, de la colère”. Juste ça, ça libère déjà car on envoie aussi le message au système nerveux et donc il y a quelque chose qui s’apaise déjà dans nos structures. Donc déjà, si on a beaucoup plus d’espace, ça aide. Attention, ce n'est pas encore une fois à l'extérieur qu’on regarde mais est-ce que nous, on s'autorise, est-ce que l’on s'offre cet espace d'expression des émotions ? Mais j’espère en tout cas vraiment que l’on puisse arriver à ça et avoir cet espace. Je sens quelque chose de très fluide quand je te parle de ça. On a le droit de s'exprimer ! Après c'est clair qu'il y a des situations où on n'a pas toujours le choix et on va plutôt prendre sur soi quelques instants. On va sentir toutes les émotions en nous et on va plutôt faire ce choix de les libérer par la suite et c'est OK. Je n'ai pas d'exemples qui viennent en tête tout de suite mais peut-être que tu en as et dans ce cas, n’hésite pas à les partager ! Mais en tout cas, il y a des situations et des expériences de vie où on prend parfois un petit peu sur soi et du moment qu'on va libérer après, qu'on s'offre un moment d’espace pour reconnaître ce que l’on a ressenti et comment on l’a vécu, c’est magnifique. Ce qui arrive le plus souvent chez la plupart des êtres humains (parce qu'on ne nous l’apprend pas), c’est que l’on vit ces émotions mais on n’en fait rien après. Ça s’accumule et puis on arrive à une saturation avec des symptômes physiques, des dysfonctionnements en termes d’énergie ou de physique et c’est pour ça que je te dis que c’est à voir au cas par cas.


L’art pour libérer les émotions


Ici, j’ai plutôt envie d’aller vers la relation qu'on a avec nos proches. On va prendre plusieurs exemples. Il y a encore des gens qui, même en compagnie de personnes avec qui ils sont extrêmement proches, ont du mal à vivre à se laisser traverser par les émotions. J’ai vraiment envie d’insister et de t’inviter à t’autoriser ça. Souvent on me dit “Oui mais comment je fais ?” mais il n’y a pas d’astuce miracle en fait, il suffit juste de le faire. Just do it ! Il faut passer à l’action. On peut tournicoter dans sa tête pendant 10 millions de jours, réfléchir à comment mieux l’exprimer mais il faut juste le faire : autorise-toi à pleurer quand tu regardes un film avec ton chéri ou ta chérie. Il faut s'autoriser, se laisser l'espace. Je prends un exemple qui peut paraître anodin pour certains mais qui peut être déjà très parlant et très complexe pour d'autres : je parlais du cinéma où on sent parfois que tout le monde a envie de pleurer mais on se retient, on bloque l’émotion. Mais laissons-nous traverser par cette émotion ! Le cinéma, l'art, la musique, la nature… tout ça crée aussi beaucoup de stimuli. Cela nous aide à justement libérer des émotions qu’on a dans le corps donc c'est vraiment des cadeaux.


Comment vivre l’émotion… en pleine rue ?


J'ai une abonnée sur Insta qui m'a dit “Parfois, je marche dans la rue et j'ai une émotion qui monte et je sais pas quoi en faire”. Là, pareil ! Souvent, on a peur du jugement et du regard des autres parce que c'est pas quelque chose qui est intégré dans notre société, dans le mode de fonctionnement. Mais moi j'ai envie de dire : vivons cette émotion ! Ça m'est déjà arrivé de pleurer en pleine rue et c'est clair que je vais pas me rouler par terre et exploser de la même manière que si j’avais une colère chez moi : il y a aussi un “savoir-vivre” en société, soyons honnêtes. Il ne faut pas non plus tous se rouler par terre dans la rue mais en tout cas, ce que je veux dire c'est qu’on peut tout à fait, à un moment donné, s'éclipser dans un endroit si on est au boulot ou dans la rue. Si vraiment, on n'arrive pas à se donner l'autorisation, c'est pas grave ! On rentre chez soi et on peut là vivre l'émotion, laisser l'espace, mettre des mots, écrire et libérer par le corps.


Comment vivre l’émotion… au travail ?


Pareil si on est au boulot et tout à coup, on reçoit un message ou quelque chose qui génère une émotion : on peut s'éclipser aux toilettes par exemple, ou aller dehors pour vivre l’émotion. Et puis si on revient avec encore les larmes aux yeux, qu'un collègue demande si ça va, on peut simplement s’exprimer et dire “Ça va mieux, j'avais juste besoin de vivre une émotion”. C'est marrant quand on pleure, les gens sont tout de suite en train de saisir que ça va pas du tout et demandent ce qu’il se passe. Je trouve ça fou la relation qu’on a avec les émotions alors que c'est quelque chose de tellement humain et naturel ! Donc voilà, j’ai vraiment envie de t’inviter au maximum à accueillir les émotions, à te laisser traverser, à les vivre. Selon les situations et les contextes, on fait au mieux mais je pense qu'il faut vraiment reprendre sa responsabilité, reprendre un petit peu les rênes et s'autoriser à passer à l'action parce qu'à un moment donné, il faut juste se dire “Bon bah, j’y vais !”. C’est juste l’ego qui a peur qu’en exprimant les émotions, il risque d’être rejeté, de ne plus être aimé, d’être jugé. C’est donc c'est pour ça qu'on ne s'autorise pas finalement, parce qu’on pense qu’on va perdre des parts d'amour à l'extérieur mais il faut le faire et envoyer le message à l’ego que tout va bien. C’est une merveilleuse action de vulnérabilité et de transparence mais on est tous des êtres humains, vivants et sensibles. Il faut juste montrer le chemin.


Comment vivre l’émotion… devant ses enfants ?


On pourrait aussi prendre l’exemple des parents. Quand je faisais encore des coachings individuels à l’époque, j’ai eu beaucoup de conversations avec des parents qui me disaient “Pour moi, c’est super dur parce que je vis des émotions face à mes enfants mais du coup, je me canalise pour pas pleurer devant eux, pour ne pas leur montrer et ça me pèse”. Mais montrons le chemin à nos enfants ! Si on en ressent une émotion, vivons-la ! Et on explique ensuite à l’enfant. Il n’est pas idiot et il est lui-même une éponge émotionnelle. Finalement, cela va l’autoriser lui aussi à exprimer les émotions. Évidemment, ne mélangeons pas tout : la sphère de l'éducation positive va parfois dans des extrêmes je trouve, en mode “Je laisse faire les crises de colère” alors qu’un enfant a besoin de limites (on en parlera peut-être dans un autre épisode). Mais en tout cas, on peut montrer à l'enfant que l’on ressent un peu de tristesse. On n'est pas obligé de se confier à son enfant mais on peut juste expliquer que c'est une émotion et que maintenant, on se sent mieux car on l’a libérée mais que l’on ressent tous des émotions. Il faut vraiment communiquer.


Comment vivre l’émotion… en famille ?


Même chose avec la famille et c'est pas toujours évident parce qu'il y a vraiment un enjeu qui est illusoire évidemment et qui relève de l’instinct de survie, de l’ego. On pense qu’on ne va plus être aimé, qu’on va nous abandonner. Ça vient presque toucher à quelque chose d’encore plus profond avec cet instinct de survie et l'appartenance au clan. Mais vraiment, autorisez-vous et plus vous allez le faire, plus ça va être facile. Bon, je pense que je vais arrêter de tutoyer dans ce petit club parce qu'à chaque fois, je reviens au “vous” mais donc, plus vous allez le faire (on va repartir sur le “vous”), plus ça va être facile et plus vous allez voir que tout va bien et que vous avez le droit en fait. C'est beau parce que quand vous vous autorisez cet espace pour vraiment vivre l'émotion, l'autre vous crée aussi pour que vous puissiez le vivre avec lui et ça, c'est absolument magnifique. Moi je le vois dans les différentes relations que j'ai pu avoir parce que je m'autorise vraiment cette sensibilité accrue qui m'habite souvent. Je m'autorise à vivre l’émotion, je me lâche complètement et je vois qu'en face il y a vraiment cet espace et c'est beau. En fait, on est vraiment à nouveau dans cette ouverture du cœur et pas dans cette retenue qui, en termes d'énergie, est vraiment épuisante.


Le mantra à retenir


Retenir ses émotions, c'est donc très mauvais pour notre énergie, pour notre corps, pour notre bien-être en général que ce soit au niveau du corps ou de l'esprit. Donc je vous invite à explorer, à expérimenter, à vous autoriser. Retenez ça : “Je m'autorise à vivre et à libérer les émotions”. Vous pouvez noter ce mantra, le coller sur votre front ! Non, je rigole mais vous pouvez le mettre un peu partout pour le lire tous les matins et vous rappeler ça quand vous sentez que vous bloquez pour vraiment vous autoriser ça.


En tout cas moi je sais que plus je m'autorise, plus je n'arrive plus à canaliser ou plutôt à faire semblant, à accumuler. Je trouve ça tellement pesant ! Donc voilà, je pense que c'est tout ce que j'avais à dire. Et puis, j’ai insisté sur les émotions mais l’idée n’est pas du tout de les déverser sur les autres ! Il ne s’agit pas de dire à l’autre “Oui mais c’est à cause de toi !” mais on reste dans le “je” : “Je ressens telle émotion”. C’est d’ailleurs dans le “processus de libération émotionnelle” : on parle de soi et de ses ressentis. Je ne vais pas dévier sur la communication non violente mais voilà en tout cas ce que je voulais vous partager.


Ne pas oublier l’importance du mouvement !


J'espère qu'on pourra vraiment aller de plus en plus vers l'expression de ce qu'on ressent pour ne plus se retenir parce que quoi qu'il en soit on est aimé, on est soutenu et on a le droit ! On est des êtres émotionnels et je pense que ça, c'est vraiment important. On ne peut pas non plus comparer l’enfant et l’adulte parce qu'il y a une maturité différente mais l’enfant observe, il se laisse traverser par les émotions. À partir d’un certain âge, il y a évidemment le conditionnement des parents qui intervient mais avant cela, il s’autorise vraiment à vivre ses émotions.


On va arrêter là sinon je vais radoter comme une vieille grand-mère ! J'espère que vous ne cuisez pas comme des saucisses parce qu'il fait très, très chaud ! En tout cas, c'est un plaisir de partager sur le sujet des émotions qui me passionne. Rappelez-vous que parfois, on ne parvient pas à les vivre au moment même et c’est OK : on peut les vivre par la suite. Je vous invite encore et encore à passer par le corps et le mouvement, c'est absolument magique ! Le mouvement, c'est la vie et la vie est un mouvement, je ne le répéterai jamais assez ! Et l’émotion est une énergie en mouvement… Ce n'est donc pas quelque chose qu'on peut aller libérer avec le mental selon moi. Il ne faut pas oublier qu’il y a des émotions qui nous traversent par le corps, l'énergie etc. et puis il y a aussi des émotions qu'on va nourrir avec notre mental, c’est-à-dire qu’on va les entretenir avec le “blabla mental”, notre discours intérieur. Demandez-vous : “Qu'est-ce que je suis en train de me raconter ? Est-ce que je ne serais pas en train de nourrir l’émotion qui m'a traversée ?”.


C’est très marrant parce que je vous fais cet épisode alors qu’il y a une trentaine de minutes, j'ai vécu une montée d'injustice parce que j'ai vécu un plagiat sur une de mes créations sur Instagram et cela a évidemment généré une émotion que j'ai vraiment ressentie très fort. J’avais chaud dans mon corps ! Et on peut s'accrocher à ça, nourrir ce truc… ou on peut vraiment se laisser traverser, voir ce que ça vient mettre en lumière et juste ressentir. D’ailleurs, il n’y a rien d’autre à faire que de ressentir et se laisser traverser ! Et puis, hop ! On passe à autre chose. J'insiste aussi là-dessus : libérer ses émotions, ça ne veut pas dire les nourrir et s’apitoyer sur son sort non plus ! Et je vais terminer là-dessus…


Merci de tout cœur pour votre écoute ! N'hésitez vraiment pas à partager l'épisode, à en parler autour de vous, à vous abonner, à évaluer peut-être avec des petites étoiles ou à mettre un petit commentaire. Ça m’aide beaucoup à faire connaître le podcast du Mouvement Intérieur. On se retrouve très vite dans un prochain épisode. Il y aura bientôt une petite série spéciale dédiée à la grossesse. Prenez soin de vous, je vous embrasse très fort et à très vite !

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